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LE QUATRIEME QUART
Le Quart sur ce qui sauve
Le livre de l’amour, du désir ardent de la familiarité et du contentement
Introduction
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Sache que l’amour de Dieu - تعال - constitue la fin ultime des stations spirituelles.
Car au-delà de l’atteinte de l’amour, toute station n’est que l’un de ses fruits et l’une de ses conséquences,
comme le désir ardent (al-shawq), la familiarité (al-uns), le contentement (al-ridhâ),
et tout ce qui vient avant l’amour n’est que l’un de ses préludes comme la repentance, la patience, l’ascèse, etc.…
Sache également que toute la communauté est unanime sur le fait que l’amour de Dieu et de Son Messager
est une obligation. Parmi les témoignages sur l’amour il y a ces paroles divines :
« Il les aimera, et eux aussi L’aimeront »
(Qurân : 2-165)
« Les croyants sont les plus zélés dans l’amour de Dieu »
(Qurân : 2-165)
Ceci est une preuve de l’affirmation de l’amour de Dieu et de ses degrés variés. De même il est rapporté,
dans le Hadîth authentique, qu’un homme a interrogé l’Envoyé de Dieu - صلى الله عليه و سلم -
sur l’heure ultime. Il lui a demandé :
« Qu’as-tu préparé pour elle ?
L’homme dit : Ô Envoyé de Dieu ! Je n’ai pas préparé pour elle beaucoup de prières ou beaucoup de jeûne,
mais j’aime Dieu et Son Messager. L’Envoyé de Dieu - صلى الله عليه و سلم -
lui a dit :
« L’individu est avec celui qu’il aime, et toi tu es avec Celui que tu aimes ».
Les musulmans après l’Islam ne furent jamais autant réjouis qu’avec cette parole.
On rapporte que l’ange de la mort était venu auprès d’Ibrahîm (Abraham), - عليه السلام - pour ravir son esprit.
Ibrahîm lui dit :
- As-tu jamais vu un ami qui fait mourir son ami ?
- Dieu lui révéla : As-tu jamais vu un amant qui détester la rencontre de son bien aime ?
- Ibrahîm dit à l’ange de la mort : tu peux ravir mon esprit.
Al-Hasan al-Basrî disait :
« Celui qui connaît son Seigneur L’aime, et celui qui aime tout ce qui est autre
que Dieu - تعال -, en dehors de son rapport à Dieu, le fait par ignorance et
par déficience de sa connaissance de Dieu. »
Quant à l’amour de l’Envoyé de Dieu - صلى الله عليه و سلم -
il procède de l’amour de Dieu - تعال -.
Il en va de même de l’amour des savants et des pieux, parce qu’aimer le bien aimé est agréable,
ce qu’il fait est aussi aimable et le messager du bien aimé est également aimable.
Tout ceci se ramène à l’amour du principe, car pour les gens doués de discernement, le véritable bien aimé
c’est Dieu - تعال - car Il est Le Seul qui mérite d’être aimé.
A cela il y a plusieurs raisons.
La première raison : l’homme s’aime en lui-même et aime sa pérennité dans l’existence, sa perfection,
et il déteste tout ce qui est contrainte comme la perte, l’inexistence, l’imperfection. C’est un seconde nature
dans l’être vivant dont on n’imagine pas qu’il puisse s’en séparer. Or cela implique l’amour totale de Dieu
- تعال - car, lorsque l’homme connaît son Seigneur, il sait indiscutablement
que son existence, que sa pérennité et que sa perfection procèdent de Dieu, que c’est Lui son Concepteur,
que c’est Lui qui a crée son essence à partir d’un néant pur, car c’est parla grâce de Dieu qu’il a existé,
que c’est par la grâce de Dieu qu’il a été perfectionné après sa création. Voila pourquoi al-Hasan al-Basrî disait :
« Celui qui connaît son Seigneur, L’aime, et celui qui connaît le bas-monde, renonce à Lui. »
D’ailleurs, comment peut-on imaginer que l’homme puisse s’aimer lui-même sans aimer son Seigneur
qui le ait subsister ?
La deuxième raison : par nature, l’homme aime celui qui lui fait du bien, se montre bienveillant avec lui,
le console, le fait triompher, réprime ses ennemis et l’aide dans tout ce qu’il veut. Certainement il ne peut que l’aimer.
Or, lorsque l’homme atteint la connaissance parfaite, il sait que son seul et unique bienfaiteur
c’est Dieu - تعال - et que Ses bienfaits en sa faveur sont innombrables et illimités,
comme Dieu - تعال - l’a dit :
« Si vous comptiez les bienfaits de Dieu, vous ne sauriez les dénombrer. »
(Qurân : 16-18)
Nous avons déjà parlé de cela dans le livre sur l’action de grâce (al-shukr),
contentons nous de montrer ici que la bienfaisance de la part des gens n’est concevable que métaphoriquement
et que Le Véritable Bienfaiteur c’est Dieu - تعال -.
En effet, supposons qu’un homme t’as fait don de tous ses trésors et de tout ce qu’il possède
et t’as permis de t’en servir à ta guise. Tu penses que cette bienfaisance ne s’est pas réalisée que grâce à son argent,
à son pouvoir sur l’argent et au motif qui l’incite à dépenser l’argent.
Mais qui est Celui qui a fait don de la création à cet homme, de la création de son argent et de la création
de sa volonté et son incitation ? Qui t’a fait aimer par cet homme, qui l’a fait se tourner vers toi et lui
a inspiré que l’amélioration de sa foi et de sa vie d’ici-bas, dépend de la bonté envers toi ? Car sans cela,
il ne te donnerait rien. C’est comme s’il était assujetti à donner et qu’il ne pouvait pas s’y opposer.
Donc c’est Le Bienfaiteur qui l’a assujetti et l’a préposé pour toi. En ce sens, il est comme le trésorier du prince
qui reçoit de son maître l’ordre de remettre à un homme un don qu’il lui a offert. Car le trésorier ne s’estime
pas être un bienfaiteur en remettant le don offert par le prince, parce qu’il est obligé de lui obéir.
Et si le prince l’abandonne à lui-même, il ne le remettra pas. Il en va de même de chaque donateur.
Si Dieu l’abandonne à lui-même il ne donnera pas une seule pièce de son argent, tant que Dieu
ne lui impose pas des motivations et ne lui inspire pas que sa chance réside dans la dépense de son argent,
pour qu’il le dépense. Voila pourquoi celui qui possède la connaissance spirituelle ne doit aimer que Dieu,
car la bienfaisance en dehors de Lui est impossible.
« Si vous comptiez les bienfaits de Dieu, vous ne sauriez les dénombrer. »
(Qurân : 16-18)
Comment, dans ces conditions, autrui peut-il être bienfaiteur ? A vrai dire ce bienfaiteur n’est que l’un des bienfaits
de Sa Toute Puissance. Celui qui sait cela n’aime que Dieu - تعال -.
Nous disons également que celui qui est qualifié par la science ou par la puissance et qui est exempt
des mauvaises qualités et des vices, est aimable en raison de ces bonnes qualités.
Ainsi, les qualités des justes, qui sont tout naturellement aimes par les cœurs, reviennent à leur connaissance de Dieu
- تعال -, de Ses anges, de Ses Livres, de Ses messagers et des Lois de Ses prophètes
et à leur pouvoir d’améliorer leurs âmes et de les purifier des vices et des souillures.
C’est d’ailleurs pour ces qualités que les Prophètes
– عليهم السلام - sont aimés.
Or, si tu attribues ces qualités à celles
de Dieu - تعال -, elles s’effacent devant Ses Attributs Sublimes.
Pour ce qui est de la science, la science des premiers et des derniers procède entièrement
de la Science de Dieu - تعال - qui embrasse le tout, et rien ne Lui échappe,
même pas un atome dans les cieux et sur la terre.
Dieu S’est adressé à toutes Ses créatures en ces termes :
« Il ne vous a été donné que peu de science »
(Qurân : 17-85)
Si tous les habitants des cieux et de la terre s’unissaient pour embrasser Sa science et Sa sagesse
à propos des détails de la création d’une fourmi ou d’un moustique, ils n‘en connaîtront pas le dixième du dixième,
car ils n’embrassent de Sa science que ce qu’Il veut, et ils n’attendent que l’infinie part que les créatures on su,
parce qu’Il a voulu qu’il en soit ainsi. Donc, la faveur de la science de Dieu - تعال -
vis-à-vis du savoir de toutes les créatures, est incommensurable car Ses connaissances sont infinies.
Pour ce qui est de l’Attribut de la Puissance, c’est également un Attribut de perfection.
Si tu compares la puissance de toutes les créatures à la Puissance de Dieu - تعال -,
tu trouveras que l’homme le plus puissant, qui dispose du plus grand royaume sur la terre, qui est le plus fort
et qui possède la plus puissante autorité pour gouverner son âme et gouverner autrui, tu trouveras que le maximum
de puissance de cet homme se limite à un pouvoir sur quelques unes de ses qualités et sur quelques épreuves
qu’il peut imposer aux humains dans certains domaines. Pourtant, malgré tout cela,
il ne possède pour sa propre âme aucun pouvoir de lui nuire ou de lui être bénéfique et il ne possède ni le pouvoir
de faire mourir, ni celui de donner la vie, ni celui de faire ressusciter. Il ne peut même pas protéger
son œil de la cécité, sa langue du mutisme, ses oreilles de la surdité, son corps des maladies,
ni avoir un pouvoir réel sur un atome de toute la création. Ainsi, celui qui n’a pas, par lui-même,
du pouvoir sur lui-même et sur autrui, son pouvoir ne procède pas de lui-même. C’est Dieu qui est son Créateur,
qui a crée son pouvoir et ses moyens et ce qui est possible pour lui.
D’ailleurs, si Dieu lâche un moustique contre le plus puissant des rois ou contre le plus fort des hommes,
il le fera périr. C’est que le serviteur n’a de puissance qu’en vertu de ce que Son Maître lui accorde.
Dieu - تعال - a dit sur le plus puissant roi de la terre, Dhul Qarnayn :
« Nous avions affermi sa puissance sur la terre »
(Qurân : 18 :84)
Tout son pouvoir et son royaume n’étaient possibles que grâce à l’affermissement de Dieu - تعال -.
C’est dire que le sort de toutes les créatures dépend de Dieu et de Sa Toute Puissance.
S’il les fait périr, cela n’enlèvera pas un atome de Son Royaume et de Son Pouvoir et s’Il crée mille fois
autant de créatures, Il ne se souciera guère de cette création. Car il n’y a que Lui qui est Puissant.
A Lui appartiennent la Perfection, La Grandeur, La Splendeur, l’orgueil, La Domination et la Contrainte.
Si on imagine que tu puisses aimer un puissant en raison de sa puissance, de sa grandeur et de sa science,
aucun ne le mérite comme Lui. On n’imagine pas la perfection de la sanctification et de l’exemption de toute négativité,
sauf pour Lui - تعال -. Car Il est l’Unique qui n’a pas de semblable,
le Singulier qui n’ pas de contraire, l’incommensurable qui n’a pas d’adversaire, Le Riche qui n’a pas de besoin,
Le Tout-Puissant qui fait ce qu’Il veut, décret ce qu’Il veut sans rien que rien ne puisse réfuter Son Jugement
ou aliéner Son Décret. Il est Le Savant à qui aucun atome n’échappe sur la terre et dans le ciel.
La perfection de la connaissance de ceux qui possèdent la connaissance spirituelle
c’est de reconnaître leur impuissance à Le connaître. Il mérite indiscutablement l’amour parfait.
مختصر منهاج القاصدين
صر لتلخيص كتاب منهاج القاصدين لابن الجوزي الذي هوتلخيص لكتاب الإحياء للغزالي، فكان تلخيصاً مفيداً يرشد الطالب ويوضح المقصود ويفي بالغرض المأمول يشمل جانباً من العبادات والعادات والمكاسب والإصلاح الاجتماعي والعقيدة والأخلاق والتاريخ وسعة رحمة الله تعالى، كما يتحدث عن المهلكات والمنجيات
Revivification de la spiritualité musulmane
Revivification de la Spiritualité Musulmane [ Mukhtasar Minhâj al-Qâsidîn ]
- Ihyâ 'Ulûm al-Dîn de Ghazâlî réécrit par Ibn Qudâma al-Maqdisî pour le rendre encore plus accessible.